Mauritanie. Election du 22 Juin : "Le score de Ghazouani a été pompé [et] gonflé de manière illicite"

أحد, 21/07/2019 - 19:55

Biram Dah ABEID a écorné jeudi 18 Juillet sur la télévision privée mauritanienne, SAHEL TV, la victoire de Mohamed Ould Ghazouani, élu à 52% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle du 22 Juin 2019.

Biram Dah ABEID est arrivé en deuxième position, lors de cette élection présidentielle, avec un score de 18%. "Le score de Ghazouani a été pompé [et] gonflé de manière illicite. Sinon, on serait passé maintenant au second tour, et je l’aurai battu indubitablement", a affirmé sur la SAHEL TV, Biram Dah ABEID.

"C’est la première fois que le bourrage des urnes, de 7h le matin à 7h le soir, n’a pas permis au pouvoir de passer au premier tour et le comptage des voix par la CENI, jusqu’à 80% des voix, a révélé au régime qu’il sera recalé au deuxième tour parce qu’il restait 20% des suffrages dans lesquels je suis devant. Ils ont compris que le deuxième tour était inévitable. C’est pour cette raison qu’ils se sont passés pour la première fois de la CENI pour faire le passage en force", a dit lors de cette émission, M. ABEID qui a prôné "une opposition unie" pour lui éviter la "dislocation".

Il a dans ce sens affirmé que l’opposition ne devrait pas être aveugle sur la stratégie politique qui doit la mener à la victoire et au changement pour soulager les maux des populations mauritaniennes.

Vers la restructuration de SAWAB ?

D’après Biram Dah ABEID, dont la candidature a été portée par le parti SAWAB, ce ne serait pas à exclure, dans les mois à venir.

"Mon premier choix que SAWAB se restructure pour accueillir toutes les composantes de la Coalition qui a soutenu Biram Dah ABEID dans ses élections. Cette restructuration de Sawab impliquerait des discussions, des changements, certainement au niveau du nom, au niveau de la Déclaration de Politique Générale", a indiqué Biram Dah ABEID.

M. ABEID n’a pas non plus exclu la création d’un parti politique. Et a affirmé qu’il ne s’inscrivait pas dans une démarche systématique de boycott du dialogue, un fait accompli qui n’est pas dans l’intérêt de l’assainissement de la scène politique.

"En matière politique, il faut avoir des issues, à chaque impasse. [...]Je pense que les règles du jeu démocratique ne peuvent être améliorées qu’à force de participer, de revendiquer, de recevoir, de négocier après chaque élection pour améliorer les règles du jeu au sein des institutions qui sont chargées de superviser la démocratie", a dit Biram Dah ABEID.

Texte : Babacar BAYE NDIAYE, avec TV SAHEL

cridem